Le témoignage de Jean-Claude
Cogitations
Une première étude faite il y a une douzaine d’années par des commerciaux d’EDF-ENR avait conclu que nous ne pouvions pas installer de panneaux intégrés à la toiture (obligatoire à l’époque) et que l’exposition n’était pas bonne.
En Mai 2022, j'ai eu l'opportunité de participer à une présentation à Saint-Vérand, organisée par les CVPV et Mixage-Café, sur le thème de l'Autoconsommation en auto-installation, cette journée m’a convaincu de poursuivre la réflexion afin de mettre en oeuvre une centrale photovoltaïque.
Je privilégiais une installation au sol mais après visite des CVPV, je dois me rendre à l’évidence, une centrale au sol bien que possible, cumule les inconvénients : ombres portées, risques de dommages, esthétique …
En juin, convaincu mais encore hésitant à cause de la configuration du toit, avec les CVPV, nous réalisons une visite de faisabilité qui conduit à la possibilité de pose d’une dizaine de panneaux.
Le toit m’offre trois orientations différentes, ce qui est plutôt un atout pour l’autoconsommation, je n’ai plus le choix, je vais devoir affronter la pente de 60%.
En août 2022, après plusieurs configuration de calepinage et demandes de conseil auprès des CVPV, je décide de demander une pré-étude pour une installation de 12 panneaux (4500 Wc) repartis en deux champs, un système de fixation en toiture Esdec, un onduleur de chaine et un contrat de revente avec JPME.
Notre consommation électrique est de 7000 kWh par an, nous disposons d’un VE et j’hésite beaucoup sur les différentes solutions de production.
Finalement, après pas mal d’essais de calepinage et demande de conseil auprès des CVPV / CVT, je décide de privilégier les deux expositions les plus favorables, ce qui revient à définir la puissance crête installable à 4,5 kWc et me conduit à m’équiper d’un onduleur de chaîne.
J’envisageai la pose d’une batterie, d’une prise spécifique VE, mais in fine je fais le choix d’un onduleur hybride (Huawei Sun 2000) relativement évolutif.
En lieu et place d’une batterie, je prévois de souscrire un contrat de vente au surplus auprès de JPME. J'espère amortir le coût du ticket d’entrée (799€) ; il faut préciser qu’il intègre le Consuel, ce qui conduit à le relativiser.
En octobre, je valide ces choix avec les CVT pour un montant total de moins de 6000 euros, ce qui représente 1,33€ du Wc et passe la commande des matériels auprès de la société Oscaro-power, après mise en ligne détaillée par Benoît.
Début 2023, JPME et ENEDIS s’avèrent réactifs, le 30 janvier, j’envoie le dossier à JPME, le lendemain ils font la demande à ENEDIS qui nous créée notre espace client deux jours plus tard !
Nouvelles livraisons au compte-goutte, puis Oscaro-power nous informe de sérieuses difficultés d’approvisionnement.
D’une part, pour le système de fixation en toiture, Esdec ne propose pas de date de livraison, mais Oscaro-power offre de les remplacer par des fixations K2 sans surplus de prix.
Les CVPV m’expliquent que c’est une véritable aubaine dans le contexte de mon chantier !
Mais les choses se gâtent avec la rupture d’approvisionnement des connecteurs Sunclix et des coffrets de protection AC/DC ; pas de date !
Enfin, les panneaux sont mis en place en une demi-journée avec la contribution de 5 compagnons, je termine ainsi la partie toiture …
Le boitier de protection AC/DC est enfin livré, tout vient à point à qui sait attendre, je peux entreprendre la fin du raccordement …
Le 30 mai avec l’aide téléphonique de Benoît, nous configurons l’onduleur et l’associons au Wi-Fi de la maison.
C’est ce qui m’aura finalement causé le plus de problème, mais notre centrale PV a fonctionné du premier coup !
In fine, la vente du surplus ...
Le 1er juin j’adresse ma demande de Consuel à JPME, et la déclaration de fin de travaux à la mairie qui me retourne dans la semaine l’attestation de non-contestation de la conformité des travaux.
Le 6 juillet, je reçois réception de l’attestation « bleue » du Consuel.
Le lendemain, JPME demande la mise en service à ENEDIS, qui me raccorde au réseau le 20 juillet, les kWh envoyés sur le réseau me seront désormais rétribués !
Installation :
Je fais un bilan très positif de la mise en œuvre de notre CPV, grâce :
- Aux conseils et à l’accompagnement qui ont été prodigués par les CVPV.
- Malgré les soucis d’approvisionnement, la prestation d’Oscaro-power reste honorable.
- L’entraide des Compagnons s’est avérée très efficace, merci à eux !
Gestion de l’énergie :
Sur un peu plus de 6 mois, le taux d’autoconsommation (TAC) de ma CPV, soit la part de la production d’électricité produite par la CPV consommée sur place instantanément est de 36%, ce qui est satisfaisant par rapport à la puissance crête installée (4.5 kWc).
Les panneaux faisant l’objet d’une implantation sur deux pans de toitures cela limite la puissance de production (jusqu’à 4,2 kWh) mais autorise une plus grande répartition.
Le taux d’autoproduction, la part de consommation d’électricité qui est produite instantanément sur place par mon installation photovoltaïque est lui de 29%.
Le taux de couverture, ou le bilan énergétique de mon domicile, se monte à 83%.
Ces résultats doivent se vérifier sur l’année calendaire en cours, j’espère parvenir à 40 % de TAC et 35 % de TAP !
C’est essentiellement l'optimisation de la charge de notre ZOE qui nous permettra d’améliorer ces ratios.
Financier :
Je peux espérer un équivalent financier annuel de 500€ d’énergie autoconsommée et 400€ de vente du surplus, ce dernier montant va dépendre du tarif de rachat du kWh injecté, je l’évalue à 0,08 € pour les prochaines années.
Ces hypothèses me laissent envisager un temps de retour de l’ordre de 7,5 ans ce qui reste acceptable, j'espère un retour sur investissement meilleur du fait de l'augmentation prévue de l'électricité ...
Si JPME tendait à rémunérer insuffisamment le kWh injecté, j’envisagerais la mise en œuvre d’une batterie tampon sur l’installation existante (onduleur hybride) pour améliorer significativement le TAC.
Mais financièrement elle est beaucoup plus abordable, l’implication pour la réaliser est un joli défi personnel et coopératif qui permet de connaître parfaitement sa CPV, de pouvoir envisager son évolution et d’avoir une perception plus approfondie de la nécessaire sobriété énergétique.
Au bilan je pense pouvoir affirmer que c’est une opération profitable.